Pour tout vous avouer, j'ai commencé au mois de mars dernier à prendre des notes à la manière de Mokamilla, jeune femme à l'univers incroyablement touchant et charmant, au si joli phrasé, et avec qui j'ai tant de points communs ( il semble que nous apprécions les mêmes artistes, les mêmes mots, les mêmes films et adorions fréquenter salons du livre et librairies). Mokamilla est l'auteur d'un blog incroyablement intéressant : Au milieu des livres où se croisent ressentis humains et littéraires, jolies découvertes et sympathiques échanges.
Mokamilla est également à l'origine d'un plaisant rendez-vous hebdomadaire que de nombreux blogueurs ont repris. A chaque fin de mois, sous forme de petits bouts de mots, de brefs morceaux de phrases, elle note ces sentiments, ces impressions, des jolis mots lus ou entendus, sans que jamais, à l'exception de ses proches ou des moments où elle fait référence à une actualité, nul ne puisse savoir de qui ou de quoi elle parle véritablement.
Ainsi depuis quelques mois j'imitais Mokamilla. Mettre par écrit des ressentis est souvent compliqué, ne pas chercher à en faire un texte, une narration étendue rend les choses plus simples à mon sens. Cela m'a permis de renouer avec l'écriture qui me manquait tant et avait ce don de me libérer. Et puis, il y a des choses qu'on a envie de partager, d'autres juste avec certaines personnes, d'autres nullement (et celles-ci ne sont pas ici, inutile de chercher, vous ne les trouverez qu'au fond de mon regard, et encore ! Je mets souvent "le masque" afin de n'être pas devinée) et ce procédé permet de voiler les choses. Vous me lirez, me ressentirez, partagerez ou non mes émotions, mais ne saurez que lorsque moi je le désirerai s'il s'agit de vous dans mes paroles.
Jusqu'à aujourd'hui, une seule personne avait eu accès à mes pensées et réflexions.
Je ne sais même pas si elle me lirait encore aujourd'hui d'ailleurs, peu m'importe d'ailleurs, car ces mots je les écris avant tout pour moi seule et me faire du bien.
Une remarque : Les mots en italiques sont forcément des extraits de livres, de films, des citations ou bien des paroles entendues ça et là autour de moi... J'attrape les paroles au vol et les encre à tous jamais.
Mes émois du mois de janvier 2015 :
Des souhaits et des baisers / deux livres pour mes étrennes / première nuit de l'année avec Ceux qui me restent / et me demander quels sont ceux qui sont restés / faire connaissance avec les Sambre / poursuivre avec un génie de l'écriture et de la langue française / Nous n'avons pas besoin de faire l'amour... pour faire l'amour / à mesure que les bonnes manières se perdent, les proches s'éloignent doucement. /Comme beaucoup d'anciennes victimes de TOC, je reste perméable à la pensée magique / Impopulaire depuis le départ ! Mieux, je suis un ancien suicidaire. Le regard des autres m'importent au plus haut point, il peut même m'obséder, mais leur mépris ne me surprend jamais. J'y nage en connaissance de cause. L'opprobre et l'isolement sont ma normalité, mon milieu d'origine. Car, du plus loin qu'il me revienne : il y a les autres et il y a moi. "Les autres" , que ce soit le collège, le public, ma province, "le métier","les femmes", les enfants, le Tout-Paris : quel que soit son surnom, ce n'est pas mon ami (...) Comme beaucoup, j'ai vu des amis de toujours déserter mon salon lorsque j'étais souffrant. /Comment zapperais-je ces semaines à regarder à flamber la page blanche de mon avenir ? Un comprimés contre les idées fixes, deux contre les idées noires... Merde, plus d'idées du tout ! On va où ? (...) Personne n'est à l'abri. / Pour finir, j'ai appris tout à l'heure que le mur de tags décorant l"immeuble de Gainsbourg venait d'^tre blanchi par la Mairie de Paris. Ils ont tout nettoyé : les poèmes, les dessins, les graffitis de remerciement. L'argument : "C'était moche." Gainsbourg aussi, et c'était beau. / être reine avec une fève Mickey / tomber sur Un si doux visage d'Otto Preminger au milieu de la nuit / retrouver mes habitudes nocturnes, un peu, avec délectation / La Tête ailleurs et un écrivain hors-pair, tellement talentueux ! / hellébores Anna Reed et Snow love / Nos étoiles contraires, version papier cette fois... / Et si OK était notre toujours ? / Tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et j'en suis heureuse. / Je suis tombée amoureuse pendant qu'il lisait, comme on s'endort : d'abord doucement et puis tout d'un coup./- Tant qu'on ne l'allume pas, la cigarette ne tue pas, a-t-il déclaré (...) Et je n'en ai jamais allumé une seule de ma vie. C'est une sorte de métaphore. Tu glisses le truc qui tue entre tes lèvres, mais tu ne lui donnes pas le pouvoir de te tuer./ Tu es trop occupée à être toi-même, tu ne réalises pas que tu es exceptionnelle. / Le chagrin ne vous change pas, il vous révèle./ De toute façon, les véritables héros ne sont pas les gens qui font les choses ; les véritables héros sont les gens qui remarquent les choses, qui y prêtent attention./ Parfois les gens ne comprennent pas les promesses qu'ils font au moment où ils les font./ Le monde n'est pas une usine à exaucer les voeux / Contre qui je suis en guerre? Contre mon cancer? Et mon cancer, c'est qui? C'est moi. Les tumeurs sont faites de moi. Elles sont faites de moi comme mon cerveau, mon coeur sont faits de moi. C'est une guerre civile dont le vainqueur est déjà désigné. / Faut que j'arrête, je pourrai citer tout le bouquin tant chaque phrase est belle et lourde de sens / Le docteur T. / Le 7 janvier 2015 / l'horreur, la folie de certains être humains / Le monde en état de choc / Atterrée, choquée, hébétée, muette d'effroi / des armes de guerre contre des crayons / Je suis Charlie / Nous sommes tous Charlie / craindre les amalgames / et le 8 janvier / et le 9 janvier encore / toutes les libertés et LA liberté / 17 êtres humains, 17 noms / une pensée pour le 9 janvier d'il y a un an / en route pour le Poinçonnet / merci Petit Tonnerre ! / heureuse et angoissée / un grand pas en avant ! / un t shirt orange offert qui me touche beaucoup / la première défaite de l'USLG mais ma première grande victoire à moi / celle à la voix toute douce / marcher en silence, un crayon à la main / observer et absorber / lire des visages / Et demain ? / le tout premier courrier de ma Chacha / La première photo sur laquelle j'ai envie d'apposer mon nom / le 11 janvier d'il y a un an et des souvenirs intacts : Siouville / l'impression d'un hier et un pincement au coeur / la marseillaise qui n'avait pas résonné dans l'Assemblée Nationale depuis le 11 novembre 1918 / de Charlie à Nicolas, énormes similitudes / admirer ceux qui jonglent si joliment avec les mots de la langue française / ce corps qui n'a jamais été le mien / ce qu'il en est de l'amitié / le vent de janvier / craquer / cauchemars en série / ... et malaises ! / conversation téléphonique interrompue / une voix qui s'éloigne / la gentillesse de Blandine et de Frédérique / The Big Bang Theory pour se marrer un peu. / LE PROJET / envie d'y croire, peur d'y croire / me mettre une pression de dingue / mon avenir incertain / SEPTEMBRE 2015 ??? / le livre bouleversant d'humanité et de tolérance d'Olivier Delacroix / nouvelle victoire de l'USLG / peur de déranger, craindre que mon extrême timidité ne passe pour de l'impolitesse / Quand Julie devient Suzy ou vice-versa / Suzy a des jumelles pour voir le monde autrement, c'est son pouvoir magique ; Julie a un appareil photo pour voir le monde autrement et en capter des fragments, des instantanés... a-t-elle aussi un pouvoir magique ? / les atrocités de Boko Haram / quand la paroi de la douche me tombe dessus, aïe ! / marre des imprévus financiers qui nous tombent dessus chaque mois, pffff... / Bon ben adieu Amsterdam au printemps ! / Allô soeurette ? On pourra venir squatter un week-end chez vous à Paris à défaut d'aller aux Pays-Bas ? / 1 femme sur 3 subit des violences de son compagnon / un téléfilm poignant / il y a 70 ans, Auschwitz. / témoignages bouleversants / "Nous ne voulons pas que notre passé soit l'avenir de nos enfants" / "comprendre que nous sommes un seul peuple, alors peut-être les tragédies s'arrêteront-elles..." / de petites lâchetés par petites lâchetés on en arrive à ... / ces images tout en ombres / ce silence assourdissant / des gosses dans une grande boîte de conserve colorée / un an de photos avec l'USLG ça donne quoi ? / une grande dame, Simone Signoret / Démêlés emmêlés avec un opérateur téléphonique qui ne comprend rien / un dîner à Yvetot qui nous fait grand bien au milieu des soucis / le grand saut avec une inscription / ou du moins la répétition du grand saut, le véritable grand saut sera pour septembre, je l'espère / intermède musical avec Calogero / des feux d'artifices sous forme de musique / Prendre pleinement conscience de la partie de ma maladie qui s'est envolée et pouvoir, pour la première fois, hurler, danser, chanter et m'en donner à coeur joie / il en reste encore un morceau quand même, mais ça s'arrangera / "Quand j'étais môme on me disait : regarde, lui, il est gay, tiens lui aussi...et moi je trouvais ça triste d'être triste alors je voulais être gai moi aussi... et puis j'ai grandi et j'ai compris le sens. Mais y a un truc que j'ai toujours pas compris : pourquoi y a des gens tristes qui ne veulent pas que les autres soient gays" / Moi, non plus je n'ai toujours pas compris ! / Drôle d'animal ou la folie des hommes / tous ses poings levés dans la lumière rouge et des voix criant "plus jamais, plus jamais, plus jamais ça" / L'éclipse est terminée mon Ange / penser fort à mon grand-père et à ce qu'il penserait de tout ça / mettre un peu de lumière dans la vie des gens / et leur dessiner des sourires sur les visages / ce silence apaisant / détapisser-peindre-tapisser / un joli mur de brique / nos indispensables êtres aimés : Ginny, Baptiste, Thomas et Liline / et puis ma Caro / et papa et maman, à leur manière / la petite demoiselle que je n'oublie pas / Toi, Chouchoune et moi / notre petite famille et tout plein de projets / me préparer à tourner la page de mon calendrier Benjamin Lacombe et découvrir ce que me réserve Février !
Si je ne devais garder qu'une seule de mes photos de ce mois de janvier ?
Sans hésiter, celle de la fillette au manteau rouge sur le dos de son papa, entourée de 25 000 personnes nommées Charlie.
En vous souhaitant un doux et joli mois de février...
Je comprend tout et je ne comprend rien, je sait et suis sûr d'une chose tu es et sera à jamais une personne incroyable, intéressante, passionnée et passionnante. Voilà ce que je comprend et ce que je sait.
RépondreSupprimerContinue surtout continue et ne lâche rien, tu es pleines de talents!!!
S