mardi 12 août 2014

Pour ne pas, au soir de la vieillesse, découvrir que je n'avais pas vécu... - Une pensée pour Robin Williams -

Il y a quelques heures, après m'être éveillée et avoir fait de drôles de rêves, j'allumai mon portable.
Quelques secondes plus tard un petit bip m'annonçait un message de ma soeurette : "Oh, je suis désolée. Je viens d'apprendre la mort de Robin Williams. J'ai tout de suite pensé à toi..."

Deux films ont profondément marqué mon adolescence. A cet âge où l'on apprend à se connaître je me retrouvais dans chacun d'eux. Il y eut Edward aux mains d'argent de Tim Burton mais surtout, surtout, il y eut Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society) de Peter Weir.
De celui-ci des traces demeurent un peu partout autour de moi, des citations écrites sur un mur de la maison (bah oui, chez moi l'écriture a sa place partout !), l'affiche du film dénichée à Caen et aujourd'hui roulée dans un placard (et que ma cousine Didie, elle, n'a jamais réussi à trouver...), le livre dans ma bibliothèque et bizarrement le dvd, lui, qui n'est là que depuis deux mois.

A chaque fois que je vois ou entends ce film, je me fige, des frissons parcourent mon corps tandis que les larmes me montent aux yeux (Voui, allez, moquez-vous ! Peu m'importe, ce film c'est moi...). Cet hiver, si mes souvenirs sont bons, c'est une publicité pour une tablette qui reprenaient les paroles du Cercle des poètes disparus, et chaque fois la même émotion me submergeait (même si, pour ma part, j'aurais plus facilement attribué ces mots pour véhiculer la valeur des livres... ).

Pour moi, Robin Williams est à jamais le professeur John Keating. Et John Keating est pour toujours mon mentor.
Ses convictions et ses mots sont à jamais les miens...
Et même si pendant quelques temps, je les ai lus sur mon mur en me disant que c'était fichu, depuis six mois ils ont repris tout leur sens et ne me quittent plus.




Carpe diem : Profitez du jour présent mes amis, que votre vie soit extraordinaire.

Ô capitaine, mon capitaine !

En dépit de tout ce qu'on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde.

On lit ou on écrit de la poésie non pas parce que c'est joli. On lit et on écrit de la poésie parce que l'on fait partie de l'humanité, et que l'humanité est faite de passions. La médecine, le commerce, le droit, l'industrie sont de nobles poursuites, et sont nécessaires pour assurer la vie. Mais la poésie, la beauté, l'amour, l'aventure, c'est en fait pour cela qu'on vit. Pour citer Whitman : « Ô moi ! Ô la vie ! Tant de questions qui m'assaillent sans cesse, ces interminables cortèges d'incroyants, ces cités peuplées de sots. Qu'y a-t-il de bon en cela ? Ô moi ! Ô la vie ! ». Réponse : que tu es ici, que la vie existe, et l'identité. Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime... Quelle sera votre rime ?

Tout ça avait pour but d'illustrer le péril du conformisme, et la difficulté de préserver vos convictions, quoi qu'en pense les autres. [...] Nous avons tous besoin d'être accepté, mais soyez persuadé que vos convictions sont uniques, les vôtres, même si on les trouve anormales ou impopulaires, même si le troupeau dit « C'est maaaaaaaaal ». Robert Frost a dit : « Deux routes s'offraient à moi, et là j'ai suivi celle où on n'allait pas, et j'ai compris toute la différence. »





 Je partis dans les bois car je voulais vivre sans me hâter, vivre intensément et sucer toute la moelle secrète de la vie. Je voulais chasser tout ce qui dénaturait la vie, pour ne pas, au soir de la vieillesse, découvrir que je n'avais pas vécu.

Mr McAllister : Montre moi coeur affranchi du fardeau des rêves et je te dirais voici un homme libre.
John Keating : C'est dans ses rêves que l'homme trouve la liberté. Cela fut, est et restera la vérité.


Bien sûr, Robin Williams a été brillant dans bon nombre de ses films et pas seulement dans Dead Poets Society. On retrouvait souvent cette sensibilité qui lui était propre et pouvions sentir l'humanité de ce monsieur à travers ces rôles.

Alors aujourd'hui, je me monte sur la table comme à la fin de mon film fétiche et vous dit M. Williams : "Ô capitaine, mon capitaine !





















* Anecdote : Vous savez comment j'ai commencé à regarder Dr House ?
 Et bien parce que j'avais reconnu Robert Sean Leonard qui tenait le rôle de Neil Perry dans Le cercle des poètes disparus...

1 commentaire:

  1. Très beau film !
    C'est grâce a toi que j'ai connu ce film superbe ! MERCI.
    b.f

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