dimanche 7 septembre 2014

Réservez votre chambre au Grand Budapest Hôtel...

Je dédie cet article à ma lobby girl préférée -une excellente lobby girl !- en souvenir de ce film vu au cinéma ensemble au mois de mars dernier, alors qu'elle était terriblement enrhumée... Hihihi ^^'
Elle se reconnaîtra et j'en profite pour lui faire de gros bisous !

A mon amie, depuis toujours et pour toujours.




Enfin !!!

Cela faisait des mois que j'attendais la sortie de The Grand Budapest Hôtel en dvd ! Et mercredi dernier, enfin, je le vis. Au milieu des autres boîtiers qui paraissaient bien ternes à ses côtés, il était là, telle une petite friandise rose et sucrées, une petite douceur de chez Mendl's bien sûr...
Ni une ni deux je le prenais en main et fonçait en caisse toute excitée à l'idée de redécouvrir ce film.

A peine en boutique, à peine acheté, à peine visionné !






Que je vous prévienne cependant, soit on adoooooore les petits chefs-d'oeuvre de Wes Anderson soit on les exècre, mais le juste milieu n'existe pas dans son royaume. Pour ma part, vous l'aurez deviné, j'adhère complètement ! Il y a quelques semaines je vous parlez déjà de Moonrise Kingdom, aujourd'hui me revoilà donc avec le dernier bijou de celui que l'on surnomme "le plus européens des cinéastes américains".





Dans ce nouveau film, Wes Anderson nous plonge dans un univers coloré, poétique, burlesque et un brin nostalgique. La mélancolie du monde de l'ancienne Europe, du monde d'avant la première guerre mondiale est bien là, rappelant Le Monde d'hier écrit par Stéfan Zweig, l'un de mes auteurs favoris et dont les oeuvres ont inspiré M. Anderson pour ce film. Un monde donc, qui n'existe plus, mais qui demeure dans les bonnes manières, le respect pour l'humanité et les gestes minutieux du dandy M. Gustave H.

Dans l'univers du Grand Budapest Hôtel, "vieille ruine ravissante" de l'état de Zubrowka,  les personnages sont à la fois théâtraux et raffinés, l'esthétique est un véritable plaisir pour les yeux et le scénario sait entremêler avec finesse ironie, élégance et facéties. Tant d'émotions mises en valeur par des jeux de flash-back, la pose longue d'une image, des plans et arrière-plans choisis avec soin, une gestuelle très étudiée, des regards et des intonations de voix, des niveaux de langue qui fusionnent un court instant, le tout joué sur les notes d'une portée musicale très imagée.
Dans cet univers rafraîchissant et très inspiré des années 30, vous aurez également le plaisir de rencontrer un casting détonant ! Ralp Fiennes, Tony Revolori, Bill Murray, Jude Law, Saoirse Ronan et bien d'autres admirables acteurs...



Et ça raconte quoi ?


En 1968, un jeune écrivain en villégiature dans l'état (imaginaire) de Zubrowka, logeant au Grand Budapest Hôtel, rencontre un homme esseulé qui va lui conter sa jeunesse. Il s'agit en fait du propriétaire de l'hôtel, Zéro Moustafa.
Durant l'entre-deux-guerres, Zéro est engagé comme lobby-boy dans l'établissement et va tout apprendre du métier auprès du distingué M. Gustave H, concierge en chef de ce prestigieux endroit. Celui-ci veille précautionneusement au bien être de ses hôtes mais également  de celui de l'hôtel, personnage à part entière du film, métaphore d'un temps qui n'est plus. C'est alors que l'une des riches clientes du bâtiment, Mme D., meurt assassinée. S'engage alors une féroce bataille entre les héritiers légitimes de la vieille dame et M. Gustav à qui revient le Garçon à la pomme, tableau d'une inestimable valeur. A compter de ce moment, le concierge et le lobby boy se trouvent entraîner dans une folle course poursuite, faisant passer le premier par la case prison -où le langage et les manières de M. Gustav détonnent-, poussant l'autre à l'aider dans son évasion, les amenant tous deux aux sommets de montagnes enneigées et à participer à "des jeux olympiques d'hiver" improvisés -scène tout à fait délectable et extrêmement bien construite-, tout cela ayant pour toile de fond la guerre et l'effondrement de l'ancienne Europe, celle de M.Gustav, celle de Stefan Zweig...




Un oeil sur la bande-annonce ?





A présent, allez-y ! Savourez l'une des délicieuses pâtisseries de chez Mendl's confectionnée par la belle Agatha, aspergez-vous de quelques gouttes d'Air de Panache, montez à bord du funiculaire et découvrez le délicat et poétique monde de Wes Anderson...

M. Gustave H, Zéro le lobby-boy et moi-même vous souhaitons, à tous et à toutes, un agréable séjour à Zubrowka...



1 commentaire:

  1. J'adore !! quel bonheur ! je ne suis pas photographe mais j'aime et j'apprécie lorsque les plans sont si bien conçus dans un film ou un reportage. La vie est si belle quand on la regarde avec les yeux d'un photographe. Je ne me sens pas le talent que tu as Julie pour la photo mais je me sers de mes yeux pour "photographier ce qui me plait. je fais des cadrages, des montages virtuels, éphémères, bien incapable que je suis de les coucher sur la pellicule. Quel plaisir de découvrir le talent des autres!

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