A la fin du mois, il y aura deux années que je suis venue pour la première fois assister à un match disputé par les joueuses de l'USLG. Déjà mon appareil photo me servait de collier et me suivait partout.
Elles furent mes premiers cobayes-modèles, les sujets de mes premières photos - et comme elles étaient mauvaises ces images ! - Elles furent également les premières à en croire en moi.
Jamais à cette époque, je n'aurais imaginé devenir un jour photographe.
Le rêver ? Peut-être...
Mais pourquoi donc ai-je continué à m'exercer auprès de ces jeunes et fringuantes demoiselles alors que bon, disons-le franchement moi et le sport ça fait deux (voire même dix en fait ! ) ?
D'abord, être nulle en sport ne veut pas dire ne pas aimer le sport ou ne pas admirer le talent de grands athlètes, encore heureux ! J'aurais pu revenir parce que je savais que prendre des photos d'un sport en salle, durant des soirées hivernales bien sombres est le meilleur moyen d'apprendre la photographie... mais non, ce n'est pas ça, pas plus le fait qu'en plus d'être douées, ces demoiselles prennent superbement bien la photo... Non, non...
Quelque chose d'autre me poussait à y retourner sans cesse...
Je suis revenue match après match au Cosec de La Glacerie pour la simple et bonne raison que jamais je n'avais connu une telle ambiance dans une salle de sport.
Un public enthousiaste et des joueuses qui ne lâchent rien jusqu'à l'ultime coup de sifflet.
Un lieu où supporters et sportives sont en total osmose, où les plus jeunes ont une place aussi importante que leurs aîné(e)s.
Une grande famille toute vêtue d'orange et de noir.
Ah oui ! Et la joueuse numéro 10 que je voulais absolument réussir à photographier tant elle dégageait de passion, de hargne, de combattivité. La joueuse numéro 10 fut mon premier défi photo ^^ !
Comment ne pas avoir envie de revenir ?
Comment ne pas avoir envie d'immortaliser de tels instants, d'aussi belles émotions ?
J'étais contaminée par le virus "Tigers" ... et j'apprenais une belle leçon : celle de ne rien lâcher et de lutter pour que certains rêves deviennent réalité. Ces jeune femmes m'ont beaucoup appris photographiquement et humainement parlant ; deux mots qui vont de pair car la photographie est avant tout un art humain.
Cette année-là, j'ai vu les joueuses de la NF2 accéder aux play-offs.
Une jolie prouesse dont elles revinrent vaincues mais plus aguerries encore qu'elles ne l'étaient déjà.
L'an dernier, je les ai vues revivre cette même aventure avec une issue différente : l'expérience avait laissé des traces : elles participèrent de nouveau aux play-offs et c'est avec brio qu'elles décrochèrent leur place en NF1.
Aujourd'hui, elles font partie des meilleures équipes de notre pays. Certaines joueuses sont parties, d'autres sont restées, pourtant elles restent unies au-delà des frontières de leurs terrains respectifs.
Parallèlement à leurs combats, j'ai mené le mien et me voici photographe... et habillée d'orange à mon tour !
Mes premières photos de 2016 - à l'exception d'un pivert flânant dans mon jardin - furent pour elles.
Et vous savez quoi ? Leur premier match de l'année disputé contre le leader de leur groupe St Paul Rezé a été brillament mené, ne leur laissant obtenir une victoire qu'en demi-teinte puisque les Glacériennes, ces jeunes novices de la NF1, les ont fait trembler pendant 35 minutes... et nous en mis plein les yeux !
Certes la défaite est là, mais l'exploit aussi - selon moi ! Je ne suis pas coach ^^ ! -
Un premier match qui nous promet encore une très belle année au côté de l'USLG, à n'en pas douter !
Et le mieux, c'est que toutes les autres équipes, plus jeunes ou séniors, masculines ou féminines suivent leur chemin ! Venez donc faire un tour au Cosec de La Glacerie, et vous verrez, vous reviendrez à coup sûr...
Photos NF1 USLG-St Paul Rezé (58-68) - 09-01-2016 -