mercredi 31 décembre 2014

Cette année il y eut...


L'année 2014 aura été très forte pour moi. Beaucoup de choses se sont passées, m'ont ébranlée, m'ont affectée ou ravie. Cette année j'ai mûri. Surtout cette année, j'ai commencé à guérir...





Ces douze derniers mois :

J'ai passé un délicieux 1er janvier 2014 : petit-déjeuner avec ma belle-famille et de retour à la maison vieux films, lovée dans une couverture, un chocolat chaud à la main...

J'ai retrouvé une personne très importante pour moi, depuis toujours. Et, je l'espère, pour toujours.

Les deux docteurs B. m'ont beaucoup aidée. Pas comme mes précédents...

La MDPH et le conseil des médecins ont reconnu ma PS.

Je suis parvenue à remettre le nez dehors, seule.

J'ai offert un porte-bonheur à quelqu'un qui en avait besoin.

J'ai fait de nombreuses balades hivernales au milieu des embruns marins du Cotentin.

Je suis retournée à la boulangerie, seule.

J'ai travaillé mon Drôle de frimousse, même si le résultat est d'une médiocrité déconcertante. Pour l'instant il est au fond du placard ,mais j'y retravaillerai, un jour, plus tard. Lorsque ce sera le bon moment.

J'ai acheté des rosiers David Austin à Courson. Magnifiques et une odeur ensorcelante !

J'ai créé ce blog. Peut-être inintéressant, mais pour moi ce n'est pas... juste Something stupid !

Une amie m'a convaincue de m'inscrire sur facebook, une expérience Wouahhhh !!! pour moi en tout cas ^^ !

J'ai parlé à un poisson rouge nommé Cookie. Il était cool ce poisson, il me faisait la fête tous les matins !
Si, si... C'est vrai.

Je me suis isolée au village, au coeur des arbres, non loin de mon grand-père.

J'ai eu une jolie conversation avec tonton Yannick. Tonton Yannick m'a beaucoup touchée, parce qu'il est profondément humain et m'a comprise. Je l'ai toujours beaucoup aimé mon tonton Yannick !

J'ai été blessée, j'ai blessé. J'ai été déçue, j'ai déçue. J'ai été aimée et chérie, j'ai aimé et chéri. J'ai été aidée, j'espère avoir pu aider.

Je suis retournée au Cosec... et apparemment j'y suis restée !

J'ai progressé en photographie, je crois.

Je me suis offert mes tennis à fleurs adorées

Il paraît que j'ai souvent eu le sommeil très agité

J'ai lu 52 livres (Je termine tout juste le dernier : Expiation de Ian McEwan...)
Je lis moins rapidement qu'avant, mais que voulez-vous ? Je vieillis et mes yeux aussi. Je suis un peu moins insomniaque aussi... et puis la photo me prend du temps. Mais avec lequel commencerai-je l'année d'ici quelques heures ? Ahah !

Il y a eu Ginny. Ginny, Baptiste, Liline et Thomas sans qui j'aurais baissé les bras, sans qui j'aurais tout abandonné. Ils ont été et sont toujours très précieux pour moi. Je les aime. Ils sont ma famille.

J'ai découvert La Rue bucolique du manoir du Tourp. Génial. Et j'y ai vu un très bel arc-en-ciel.

Je n'ai pas pu partir en vacances. Pas grave. Le soleil brillait au-dessus de ma Normandie.

Marie m'a emmenée à Paris voir la finale de la Coupe de France de basket féminin...
 C'était fou. J'en garde un très bon souvenir !

J'ai pris l'apéro en haut de la dune de Colignon, à la tombée de la nuit... Même que Ginny, après, ne conduisait plus très droit, alors Baptiste a préféré prendre le volant.

J'ai failli, au mois d'octobre... mais finalement je m'en suis sortie et je crois qu'à ce moment-là de nombreuses choses ont changé dans ma tête. Aujourd'hui, je sais que je suis plus forte que ce que je ne  pensais et que je vais continuer à me battre. C'est étrange parce que cette nuit-là, une personne que je croyais forte a, elle, abandonné.

J'ai bénéficié des gentilles attentions de Blandine et Frédérique, et ça n'a pas de prix. Toutes deux m'ont tant touchée... MERCI ! Mille mercis. Je n'oublierai jamais.

J'ai trouvé une carte auprès d'un objectif photo gentiment prêté. Cette carte dit tout. Cette carte est    accrochée près de ma tête de lit et je la regarde chaque soir avant de m'endormir.

J'ai assisté aux premiers matchs de foot de mon adorable neveu, Thomas. Il est très doué !

Mon amoureux est devenu badiste.

Liline m'a beaucoup touchée et soutenue elle aussi. Elle est ma nièce adorée...

J'ai reçu d'adorables courriers de la jolie Louisette. Merci Louisette. Et un très beau dessin de ma Cali pour mon anniversaire, un dessin de mon rêve. C'est chou.

J'ai beaucoup joué au bad dans le jardin. Avec Liline et Marie surtout !

Mon traitement m'a fait prendre du poids et je n'aime pas ça du tout, du tout...

J'ai découvert le dernier Wes Anderson et j'ai adoré : The Grand Budapest Hotel et son univers déjanté aux couleurs acidulées

Le grand Robin Williams nous a quitté. Ô Capitaine, mon Capitaine !
Et Dead Poets Society m'a de nouveau fait pleurer et monter sur la table en déclamant de la poésie.
Moi, cinglée ?! Oui, un peu. Il paraît.

J'ai adoré regarder des vieux films hollywoodiens et découvrir en autres : New York-Miami et L'héritière... Mais je n'ai toujours pas osé écrire mon admiration à Olivia de Havilland !

 J'ai joué au yam's avec papa et maman, et même à Secrets d'histoire !

Ma petite soeur a pu faire Noël avec nous. Quel plaisir !

J'ai visité Giverny (magnifique !) et dormi dans une chambre à l'odeur de pipi de chat ( horrible !)

Je me suis délectée de revoir The Tudors et Friends.
J'ai aussi appris à connaître le petit monde de Sheldon Cooper...

J'ai passé une heure avec des inconnus qui ont été tellement charmants que je n'oublierai jamais cet instant. Surtout que je leur ai acheté leur bibliothèque !
Il y a encore tellement de gens bien, qui vous réchauffent le coeur tandis que ...

Les informations provenant du monde étaient anxiogènes, horribles, effrayantes.

J'ai serré la main à Michel de Decker ^^ !!!

Il y a eu Twenty three peonies et Mokamilla... Et Eleonore Bridge et Coline... et Laurent aussi

Caro a un mollet tout tatoué, c'est très joli !

Le Papa Noël m'a terriblement gâtée. J'ignore si je le mérite tant que ça.

Et enfin il y a eu l'USLG...
D'abord par le biais de Marie, juste pour l'encourager. Même si ce n'était pas facile pour moi d'y aller...
Et puis elle me racontait toutes les anecdotes de son équipe et j'ai commencé à connaître ses amies au travers de ses mots et de mes photos. Car l'USLG m'a vraiment aidée à progresser dans cette passion qui est la mienne, cela n'aurait pas pu être le cas si les joueuses avaient eu un jeu mou et inintéressant ! Mais les Glacériennes sont vives, dynamiques et de supers modèles ! Et à leur insu, elles m'ont beaucoup aidée dans ma PS. Et aujourd'hui je suis fan d'elles !!! D'ailleurs...

La NF2 de l'USLG est allée en play-offs et depuis reste invaincue dans son championnat depuis septembre ! Je vous ai dit dit qu'elles étaient douées et talentueuses ? Les plus jeunes aussi...
Les "zenfants" comme dit la future trentenaire Marie...

J'ai communiqué avec le coach Volmier, et capitaine Chapo, et d'autres gentilles miss du club et j'ai été très, très touchée et flattée par leurs gentilles paroles. Un grand merci à vous... Vraiment !

Et mon papa et ma maman, merci de m'aider au quotidien dans ma PS
Et de garder Chouchoune le temps des match et de nos sorties...
Je vous aime fort

Et puis bien sûr ma Caro...
Il n'y a pas de mots pour toi ma Caro.
Ma soeurette d'amour... Mon opposé mais ma complice de toujours...
Je t'aime !
   
Enfin Mon Ange et ma Chouchoune, mais là chut ! Car il ne s'agit pas de mots que l'on écrit ici...
Ce sont des mots que l'on susurre à l'oreille et que l'on échange droit dans les yeux !

Et puis vous, lecteurs et lectrices qui êtes un jour passés par ici. Un grand merci d'être venus mettre votre nez dans mon melting pot de mots et d'images, de passions et de petites informations, même si ce n'est que quelques minutes.


A TOUS UN TRES BON REVEILLON DE FIN D'ANNEE
PROFITEZ ET AMUSEZ-VOUS BIEN !





Il ne me reste plus qu'à vous dire à l'année prochaine !



jeudi 4 décembre 2014

Ne tirez-pas sur l'oiseau moqueur - Harper Lee



Ne tirez-pas sur l'oiseau moqueur
Harper Lee
Livre de poche "j'ai lu"
Prix : 6,60e


"- Je préférerais que vous ne tiriez que sur des boîtes de conserves, dans le jardin, mais je sais que vous allez vous en prendre aux oiseaux. Tirez sur tous les geais bleus que vous voudrez, si vous arrivez à les toucher, mais souvenez-vous que c'est un péché que de tuer un oiseau moqueur.
Ce fut la seule fois où j'entendis Atticus dire qu'une chose était un péché et j'en parlai à Miss Maudie.
- Ton père a raison, dit-elle. Les moqueurs ne font rien d'autre que de la musique pour notre plaisir. Ils ne viennent pas picorer dans les jardins des gens, ils ne font pas leurs nids dans les séchoirs à maïs, ils ne font que chanter pour nous de tout leur coeur. Voilà pourquoi c'est un péché de tuer un oiseau moqueur."


Un classique de la littérature américaine dont j'avais si souvent entendu parler et que - honte à moi - je n'avais encore pas lu ! Et d'ailleurs je ne l'ai pas lu. Non. Je l'ai carrément dévoré !

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur ou To kill a mockingbird est effectivement l'un des plus grands romans du XXe siècle. Publié en 1960, Harper Lee reçut pour son écrit le prix Pulitzer en 1961. Un an plus tard le livre était adapté au cinéma sous le titre Du silence et des ombres avec Gregory Peck dans l'un des rôles principaux -tiens un dvd à rajouter à ma liste !-

Et ça raconte quoi ?






Scout, une fillette âgée de 8 ans, entreprend de nous raconter comment son frère Jem, de 3 ans son aîné, s'est brisé le bras. Réponse que nous n'aurons pas avant la fin du livre... 
Nous sommes en 1930, en Alabama et plus précisément dans la petite ville rurale et ségrégationniste de Maycomb. Jem et Scout qui ont perdu leur mère très jeunes, sont élevés par leur père Atticus, un homme taciturne, brillant avocat et grand humaniste inculquant à ses enfant des valeurs telles que la justesse, le pardon, l'honnêteté, le courage... la seule figure féminine chez eux est Calpurnia, leur cuisinière noire. En dehors de l'école Jem et Scout passent leurs temps à s'inventer des aventures et des jeux dès, et leur ami Dill est souvent de la partie ! La pauvre tatie Alexandra a beau s'époumoner lors de ses visites, Scout est bien plus à l'aise dans sa salopette que dans une robe. Sauvageonne, intrépide, impulsive, Scout n'en demeure pas moins une enfant à l'esprit vif et d'une grande intelligence malheureusement bientôt son ingénu petit monde se heurte à l'injuste réalité de l'univers des adultes : Atticus doit défendre un jeune homme noir, Tom Robinson, accusé de viol sur une jeune femme blanche...

Mon avis :


Non mais pourquoi ai-je attendu si longtemps pour lire ce bouquin, je me/vous le demande ?! Vous l'aurez compris : j'ai adoré ! En vérité je connais peu de monde qui ne craquerait pas pour un tel ouvrage !!! Les personnages d'Harper Lee sont diablement attachants et j'ai eu quelques difficultés à les quitter.
La particularité de ce roman réside surtout dans le point de vue qu'à choisi l'auteur, à savoir que l'histoire nous est contée par une petite fille. Ce choix est résolument pertinent et fait de ce livre un véritable roman d'apprentissage. La vision du monde, des gens, de la société par Scout, cette enfant grandissant, est très, très intéressante... Son langage est simple, candide. C'est celui d'une fillette, nous faisant souvent sourire et apportant une fraîcheur contrastant avec les sujets complexes abordés -tolérance, justice et son contraire, racisme, viol, responsabilités...- sans jamais pour autant tomber dans le mélo. Les personnages secondaires sont tout aussi passionnants, Dill par exemple, a un petit côté Hunckleberry Finn, quant à Boo Radley et miss Maudie, j'adorerais les avoir pour voisins !

Dernier point : Bien que qu'il ne s'agisse pas d'un roman autobiographique, de nombreux éléments semblent directement sortis de l'enfance d'Harper Lee. Effectivement, celle-ci avait un papa avocat qui, en 1919, perdit un procès dans lequel il défendait deux hommes noirs accusées de meurtre. Après qu'ils eurent été exécutés, il cessa de plaider en pénale.
Quant à Dill, le camarade de jeu de Scout, il n'est pas sans rappeler Truman Capote, qui venait régulièrement en vacances chez ses tantes, non loin de chez Harper. Ensemble, ils imaginaient et lisaient des tas d'histoires ! Pas étonnant qu'ils finirent tous les deux par devenir écrivain...

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est une merveille, tant au niveau de l'écriture que du fond. Ce livre est universel et intemporel, un hymne à la tolérance que tout le monde devrait lire et avoir dans sa bibliothèque, ne serait-ce que pour mieux se respecter les uns les autres.


Quelques extraits :


"Les gens normaux ne tirent jamais aucune fierté de leurs talents, dit Miss Maudie /Ils ont tout à fait le droit de le penser et leurs opinions méritent le plus grand respect, dit Atticus, mais avant de vivre en paix avec les autres, je dois vivre en paix avec moi-même. La seule chose qui ne doive pas céder à la loi de la majorité est la conscience de l'individu" 

"Je voulais que tu comprennes quelque chose, que tu voies ce qu'est le vrai courage, au lieu de t'imaginer que c'est un homme avec un fusil dans la main. Le courage, c'est savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter. Tu gagnes rarement mais cela peut arriver."

"Et, vois-tu, il a suffit d'une enfant de huit ans pour les ramener à la maison. Ce qui prouve qu'on peut arrêter une bande de bêtes sauvages, tout simplement parce qu'ils restent des êtres humains. TIens, ce serait peut-être une idées de fonder une milice d'enfants..."

"Ne jamais, jamais, jamais, dans un contre-interrogatoire, poser à un témoin une question dont vous ne connaissiez déjà la réponses (...) sinon, vous risquez d'obtenir une réponse dont vous ne voulez pas, une réponse susceptible de ruiner votre argumentation "

"Non, Jem, moi je pense qu'il y a qu'une sorte de gens, les gens. (...) C'était ce que je pensais moi aussi (...) S'il y a qu'une seule sorte de gens, pourquoi n'arrivent-ils pas à s'entendre ? S'ils se ressemblent, pourquoi passent-ils leur temps à se mépriser les uns aux autres ? Scout, je crois que je commence à comprendre pourquoi Boo Radley est enfermé tout ce temps. C'est parce qu'il n'a pas envie de sortir."